Trouver des places d’hébergement, un combat toujours d’actualité
Ce vendredi matin, mon équipe et moi-même sommes allés de bonne heure à la Maison Des Femmes de l’hôpital Delafontaine à Saint-Denis où nous avons discuté avec une employée qui nous a expliqué ce qu’ils faisaient comme actions au sein de leur structure.
La Maison des Femmes s’occupe des femmes victimes de violences, de viols et d’excisions. Elle dispose de médecins, chirurgiens, psychologues et psychiatres présents pour aider les personnes qui viennent vers eux. Je peux dire que les sensations ressenties à l’intérieur étaient particulières, je me mettais à la place de ces femmes, et j’étais contente de savoir que cette structure était faite pour les accueillir, les rassurer, les épauler en leur portant l’assistance nécessaire et les soins dont elles peuvent avoir besoin. Les femmes sont souvent victimes de violences en tous genres, et je crois que l’on devrait multiplier ce genre de lieux car il y en a peu à Saint-Denis et en banlieue.
Nous sommes ensuite partis faire un tour aux urgences où je venais régulièrement dans le passé, accompagnée d’anciens bénévoles et de personnes dépourvues de logement pour qu’elles y passent la nuit. C’était la seule solution que nous avions : orienter les personnes vers les urgences de l’hôpital. Je me rends compte aujourd’hui que le problème est toujours le même. Pire, ce fléau grandit de façon spectaculaire si bien que je me sens démunie parfois face à cette problèmatique d’hébergement/de logement qui nous concerne tous au final. Les places sont chères, et il faut souvent se battre –longtemps- avant d’obtenir gain de cause et une place où dormir. Et je ne parle même pas de toutes les personnes qui refusent d’être hébergées dans les différents centres de la capitale et de la région parisienne car ils ne s’y sentent pas en sécurité et qu’ils sont souvent éloignés de leur zone géographique habituelle.
Un responsable nous a confirmé qu’il y avait toujours des personnes sans logement qui venaient tout les soirs pour dormir au chaud, mais que seuls les cas les plus graves sont admis au sein des urgences afin d’êtres pris en charge par les médecins.
Après avoir fait le constat de la gravité de la situation, j’ai eu un déclic de plus et cela a renforcé une fois de plus mon envie d’agir autrement. L’après-midi s’est déroulée tranquillement en compagnie de nos amis Sada, Mamadou, Fousseyni et les nouveaux membres de la famille, j’ai nommé Hassan et son petit frère Ali.
Après avoir discuté au chaud autour d’un café, nous avons finalement tourné quelque vidéos que j’aurais le plaisir de vous partager afin que vous puissiez voir mes héros, ceux que j’admire par leur courage et leur tenacité, et leur gentillesse.